Critique : Un nouveau « Great Gatsby » mène avec de la comédie et de la romance
C'est une scène parfaitement séduisante et le point culminant de cette nouvelle adaptation finalement décevante, qui contient un livre de Kait Kerrigan (qui fait ses débuts à Broadway), une musique de Jason Howland (« Paradise Square ») et des paroles de Nathan Tysen (également « Paradise Square »). »). La comédie et la romance sont les points forts de cette production de Marc Bruni (« Beautiful: The Carole King Musical »), présentée à l'automne au Paper Mill Playhouse du New Jersey.
Il y a aussi beaucoup de grands numéros de danse (de Dominique Kelley), avec quelques claquettes remarquables. Les costumes des années 1920 (de Linda Cho) sont amusants à regarder, ceux de Daisy en particulier : tous ces ourlets en mouchoir qui flottent dans l'air. La Rolls-Royce jaune de Gatsby et le coupé bleu de Tom montent sur scène, de manière extravagante. Et si les feux d’artifice que l’on aperçoit au loin sont des projections, d’autres pièces pyrotechniques scintillantes sont délicieusement réelles.
Les éléments les plus sombres de « The Great Gatsby » s’avèrent plus insaisissables, ce qui atténue l’impact global. Il en va de même pour le son anodin de Broadway du spectacle, qui est pop et agréable sans être mémorable. Il n’évoque ni l’ère du jazz, comme le faisait la bande originale de l’adaptation cinématographique de Jack Clayton en 1974, ni un esprit d’abandon sauvage, comme la bande originale de la prise de Baz Luhrmann en 2013. Il manque à la partition de ce « Great Gatsby » une urgence vitale.
Ce n'est d'ailleurs pas l'autre adaptation musicale très médiatisée dont vous avez peut-être entendu parler depuis que le roman de F. Scott Fitzgerald de 1925 est entré dans le domaine public en 2021. Le mois prochain, Rachel Chavkin, lauréate d'un Tony Award, réalisera « Gatsby », avec un livre de Martyna Majok, lauréate du prix Pulitzer, et une partition de Florence Welch et Thomas Bartlett, à Cambridge, Massachusetts.
La production de Bruni à Broadway a le formidable atout d'un casting formidable, comprenant Noah J. Ricketts dans le rôle du narrateur décent et désillusionné, Nick, qui, dans ce récit, est pour une raison inutile le locataire de Gatsby ; Samantha Pauly dans le rôle de Jordan Baker, un célèbre golfeur et une nouvelle femme anti-mariage qui entretient une romance loufoque avec Nick ; et John Zdrojeski dans le rôle de Tom Buchanan, le tyran du mari choyé et joueur de polo de Daisy.