Critique de livre : « When the Heavens Went On Sale » d’Ashlee Vance
La NASA aux multiples tentacules fait un méchant exaspérant – dans l’excellente tournure de Worden, c’est l’ultime « cornet de crème glacée auto-léchant », une bureaucratie rapace qui ne s’intéresse qu’à l’auto-préservation. La frustration face à l’incapacité du gouvernement à construire des choses – en particulier des travaux publics – est un thème commun de nos jours, et les scènes se déroulant au sein de la NASA offrent une place au premier rang pour le comprendre. Les ennemis de Worden n’hésitent pas à lancer des enquêteurs fédéraux sur lui et son équipe dans un match à mort intra-muros. Son équipe est accusée, sous le moindre prétexte, d’avoir saboté le programme spatial américain au profit de la Chine, d’avoir mal géré des secrets en emmenant un ordinateur portable de la NASA à une conférence spatiale à Vienne et, au pire, d’avoir abusé des ressources gouvernementales en prenant une matinée pour s’habiller. en tant que Vikings et filmer une vidéo.
Pour le dire succinctement, dans le récit de Vance, la NASA et ses partenaires commerciaux suspects habituels se consacraient essentiellement à faire très peu – ou idéalement, rien – au maximum. L’équipe de Worden est donc allée dans la direction opposée : plus c’est simple et moins cher, mieux c’est. Will Marshall, un prodige de la physique et expert de l’espace, est devenu le chef informel d’un groupe de recrues d’Ames vivant dans une maison de groupe de la Silicon Valley, connue sous le nom de Rainbow Mansion. Les colocataires ont commencé à travailler sur les plus petits satellites qu’ils pouvaient imaginer – des engins de la taille d’une boîte à chaussures qu’ils appelleraient finalement Doves. Marshall a finalement quitté le nid de la NASA pour créer sa propre entreprise, provoquant naturellement une nouvelle enquête.
Ici, malheureusement, l’histoire de Vance perd une partie de sa forme, se ramifiant en sections vaguement connectées couvrant Planet Labs, la société de satellites que Marshall a lancée, et trois sociétés de lancement de fusées : Rocket Lab, Astra et Firefly (dont la dernière, coincée au fin du livre, se sent comme une réflexion après coup). Un entrepreneur journaliste est inévitablement obligé de faire des paris sur la fin des choses, en particulier dans un livre comme celui-ci, dans lequel Vance s’assure suffisamment d’accès pour lui permettre de suivre le travail de ces entreprises en temps réel. L’espoir était sans aucun doute que, au fur et à mesure que l’histoire était rapportée, une star émergerait. Mais en journalisme, comme pour les fusées, les lancements parfaits sont rares.
Marshall’s Planet Labs est la plus réussie de ces entreprises et fournit donc l’histoire la plus claire. Ce qui commence par une série d’expériences avec des Legos et de minuscules satellites se transforme en un réseau de minuscules satellites à énergie solaire qui recouvrent la terre de caméras, capables de capturer des images de n’importe quel point de la terre à tout moment. C’est une réalisation extraordinaire, et Vance illustre bien comment ces images se sont déjà infiltrées dans nos vies (comme source, par exemple, de nombreuses photos satellites que nous voyons de la guerre en Ukraine).