Critique de livre : « Absolution », d'Alice McDermott

Critique de livre : « Absolution », d’Alice McDermott


Alice McDermott est à juste titre célébrée pour ses portraits granulaires et nuancés de la vie du milieu du XXe siècle, avec un accent particulier sur les Irlandais-Américains. Ses fans pourraient alors être surpris de se retrouver plongés dans Saigon de 1963 au début de son nouveau roman enveloppant, « Absolution », dont le titre noble dément son humanité sensorielle et réaliste.

Le saut contextuel de McDermott n’est pas aussi grand qu’il y paraît. Le narrateur principal d’« Absolution », Patricia Kelly, et son mari, Peter, un officier du renseignement de la Marine, sont des New-Yorkais irlandais américains qui pourraient facilement faire partie du même arbre généalogique que Billy Lynch du lauréat du National Book Award 1998 de McDermott, « Charming ». Gamelle »; Marie de «Quelqu’un»; les Daileys de « At Weddings and Wakes » ; ou les Keanes de « After This», mon préféré. En effet, le sens de la mission de Peter Kelly au Vietnam est lié à son catholicisme ; Le président Kennedy, un catholique, a initialement soutenu le président catholique du Sud-Vietnam, Ngo Dinh Diem, en partie grâce aux efforts d’une Agence centrale de renseignement appelée en plaisantant « Agence de renseignement catholique ».

Bien qu’elle s’ouvre par une épigraphe de « The Quiet American », l’acte d’accusation de Graham Greene de 1955 sur les erreurs américaines catastrophiques dans le Vietnam postcolonial, McDermott affirme son orientation révisionniste dans la troisième phrase du roman : « Vous n’avez aucune idée de ce que c’était. Pour nous. Les femmes, je veux dire. Les épouses. Elle se penche ensuite sur la vie et les activités des épouses des gaffeurs au cours de la dernière époque de la vie américaine où être « l’aide » d’un mari était largement considéré comme un digne accomplissement de l’ambition féminine.

Peu de temps après leur arrivée à Saigon, Patricia, timide, 23 ans, nouvellement mariée et impressionnée par Peter, rencontre Charlene, une GUÊPE riche, petite, qui prend des pilules et enfreint la loi – tout ce que Patricia n’est décidément pas. Initiée autoritaire et mère de trois enfants, Charlene dirige une « cabale » d’épouses militaro-industrielles charitables déterminées à aider les Vietnamiens pauvres et malades. Leur travail consiste à canaliser les profits du marché noir pour acheter des bibelots et des bonbons à distribuer aux enfants hospitalisés (dont certains se remettent peut-être de blessures de guerre) et à leurs familles pauvres.

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