Critique du livre : « King Nyx », de Kirsten Bakis
Annie de Bakis raconte sa propre aventure anormale, « la semaine la plus étrange de ma vie ». En novembre 1918, son mari reçoit une mystérieuse invitation du magnat reclus Claude Arkel, à passer l’hiver dans son manoir isolé des Mille-Îles, au nord de l’État de New York. Charles peut terminer « Le Livre des Damnés » pendant qu’Annie lui tient compagnie.
En attendant sur le quai pour attraper leur bateau, le couple apprend que, il y a des mois, trois filles ont disparu de l’école Arkel pour le service domestique de l’île, fondée par la défunte épouse du magnat. Arkel et la police locale n’ont fait aucun effort pour les retrouver.
Charles ignore cette information, mais Annie est perturbée. Dans les chapitres les plus touchants du roman, elle se souvient de ses années au service du père violent et abusif de Charles, où sa seule amie était une autre femme de ménage, Mary, « une fille perdue » qui s’est enfuie après plusieurs mois. Annie reste hantée par les pensées de Mary, qui réinvoque les rêveries d’enfance du roi Nyx, un « esprit bienveillant » confondu avec le jouet préféré d’Annie, un oiseau à manivelle en étain qui, comme Mary, a disparu depuis longtemps de la maison des Forts.
Sur l’île, Annie et Charles sont accueillis par un factotum portant un masque à gaz. Leur hôte germophobe insiste pour qu’ils se mettent en quarantaine dans une cabane pendant deux semaines. Et ils ne sont pas les seuls invités d’Arkel : la cabane voisine abrite un autre couple. Stella Bixby salue Annie en annonçant : « Au fait, bienvenue en enfer. »
Le mari psychologue de Stella est également là pour terminer un livre, une monographie sur les cauchemars récurrents. Il a inventé un appareil qui délivre des décharges électriques pour soigner les mauvais rêves et soigne Arkel, dont la femme est décédée dans un accident de chasse. Bientôt, Annie aperçoit des filles affamées dans les bois, dont l’une allaite un bébé, et fait appel à Stella pour l’aider à les sauver.