Critique de livre : "Mort d'un auteur", d'Aidan Marchine

Critique de livre : « Mort d’un auteur », d’Aidan Marchine

Un détective, sous la forme d’un érudit Firmin, rôde. Le programme d’IA sur lequel Firmin et Gibson travaillaient commence à se faire passer pour les suspects. Qui est réel ? Firmin cherche-t-il à se venger d’outre-tombe ? Le savant est-il encadré ? Est-ce que quelqu’un veut le tuer ? Qu’est-ce que cela signifie d’être un « auteur » de toute façon ? Et ainsi de suite.

Je ne suis pas un grand lecteur de mystères, et je me soucie rarement de qui l’a fait. « Mort d’un auteur » est intelligent, bien sûr, mais il m’a laissé un sentiment de vide, comme si j’avais fait un repas avec des faux-fuyants. La prose a surtout la démarche en crabe d’une entrée de Wikipedia. Si ce roman pouvait exhaler, son haleine sentirait sûrement, pour reprendre les mots de Ian McEwan dans son roman « Machines Like Me », comme le dos d’un téléviseur chaleureux.

Ce qui est intéressant, ce sont les moments où vous sentez Marche pousser l’IA, comme Wendy Carlos penchée sur son synthétiseur Moog, ou un enfant qui fait basculer un flipper, pour aller plus loin. Firmin prédit par exemple où nous pourrions en être dans quelques années avec cette technologie :

Nous verrons également des histoires créées spécifiquement pour les individus dans leur expérience, la capacité de recréer des parents décédés grâce à la technologie de l’IA. Des histoires où le public ne sait même pas qu’il s’agit d’histoires. Des personnages qui sont ressentis si profondément qu’ils ne sont pas du tout des personnages, mais vous devenez le personnage. Ça va être un gâchis magnifique.

Magnifique n’est peut-être pas le mot que je choisirais.

Il est difficile de dire quand vous lisez Marche et quand vous lisez AI, mais il est bon de savoir qu’il pourrait encore y avoir de l’humour, en quelque sorte, dans le monde orthographique de nos seigneurs du langage numérique. Il y a une fissure sur l’horreur du métaverse, et une lettre a la signature sexy « Désirer votre algorithme ».

Le langage figuratif est aléatoire. (« L’odeur du café était comme un brouillard brûlant sur un champ. ») Les bots doivent aussi se sentir seuls. Ce livre déclare, contre toute dictée du bon sens, que « même le gâteau le plus délicieux est désagréable à manger seul ».

Marche fait valoir de manière convaincante, dans une postface, que les écrivains manipuleront l’IA de la même manière que les producteurs de hip-hop déterrent et arrangent des échantillons. Ceux qui ont le meilleur goût et le plus de connaissances feront les meilleurs trucs, certains avec un génie qui leur est propre.

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