Effrayer facilement ? Ces 2 thrillers en valent la peine.

Chers lecteurs,

Ce que j'admire dans les thrillers que je recommande aujourd'hui (et je dis cela en tant que personne si nerveuse que j'ai lu Henry James avec une patte coincée sur un œil) : ils ne vous donnent aucune chance de vous dégonfler. Vous êtes accusé de co-conspirateur dès la première page.

Ces livres ne vous font pas perdre de temps et moi non plus. Vous ne pouvez pas dire que vous n'avez pas été prévenu.

—Joumana, mauviette de toujours

« Ayoola me convoque avec ces mots : Korede, je l'ai tué.

« J'avais espéré ne plus jamais entendre ces mots. »

Parlez d’une ouverture efficace! Nous sommes à Lagos, au Nigeria, plongés dans le feu croisé d’une dynamique fraternelle noueuse. Korede, la fille aînée, est responsable d'une faute, une maniaque de la propreté, « composée uniquement de bords durs ». Ayoola, sa sœur, est incroyablement belle, indolente, enfantine et mortelle. Le meurtre de la scène d'ouverture est son troisième meurtre. Les chapitres avancent selon un rythme agréablement saccadé, dirigé par des titres de chapitre nerveux : Bleach, Body, Knife, #3.

Korede apporte une précision cool à tout ce qu'elle fait, qu'il s'agisse de gérer le personnel de l'hôpital où elle est infirmière en chef ou de verser une solution d'ammoniaque maison sur les taches de sang dans sa trompe. Elle est amoureuse d'un collègue et est vidée lorsqu'il commence à poursuivre Ayoola.

Pour tenter d'atténuer sa culpabilité, elle avoue à un patient dans le coma, ce qui se retourne inévitablement contre lui. D’une manière ou d’une autre, malgré ce creuset de frustration refoulée, il y a de la place pour la compassion et même pour l’humour.

Pour un roman avec un nombre de morts non négligeable, les meurtres passent au second plan par rapport au drame interpersonnel des sœurs. La jalousie corrosive de Korede est en quelque sorte plus nocive que son agent nettoyant anti-sang, et c'est une merveille à voir. La voilà, dans un accès de pique romantique : « Je me console en sachant que même les plus belles fleurs se fanent et meurent. »

#Cleantok, la troisième saison de « Arrested Development », « Killing Eve »
La table des « coups de coeur du personnel » de la librairie locale, les salles d'attente, partout où les livres sont vendus

« La clé principale » de Masako Togawa ; traduit par Simon Grove

Fiction, 1962

Chat d'intérieur que je suis, je me suis tout de suite tourné vers les os de cette histoire : des solitaires épineux qui ont besoin d'un passe-temps, des réceptionnistes qui font la sieste et, oui, des clés volées. Dès les trois premières pages, j'étais accro. Il y a un accident de la route, une affaire de genre déguisé et un tas de questions, et c'est tout avant on apprend l'enlèvement d'un jeune enfant qui est au cœur du roman.

Bienvenue aux K Apartments for Ladies, une communauté pour femmes célibataires dans le Japon de l'après-Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment abrite de nombreux excentriques et, en fin de compte, de nombreux secrets. Vous ne regarderez peut-être plus jamais un violon de la même manière après avoir terminé ce roman.

La tour d'habitation est sur le point d'être déplacée de quatre mètres, les habitants étant toujours sur place pendant le déménagement. Il s’avère que le déplacement physique est la partie la moins perturbatrice de la rénovation ; l'histoire du bâtiment et les détours les plus honteux de ses habitants sont forcément mis en lumière.

(J'ai eu l'idée de me plonger dans le Tokyo noir après avoir lu quelques livres de l'auteur Natsuo Kirino, mieux connu des lecteurs anglais pour son roman « Out » – une histoire ingénieuse centrée sur quatre femmes qui travaillent dans une usine de bento et qui explore un monde plus couteux. côté de la ville, avec yakuza, baccara illicite, prostituées et meurtres. La traduction est un peu boisée à mon oreille, mais nous vivons dans un âge d'or de la littérature japonaise disponible en anglais ; Mitsutani pourrait-il être persuadé de s'en charger ?)

« Only Murders in the Building », conversations tranchantes dans les clubs de bridge, coins moins explorés de la société japonaise
EBay, revendeurs de livres, trous récemment creusés près de chez vous

Pourquoi tu ne…

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