Poème : Tiré de « Cette énergie gaspillée par le vol – »

Poème : Tiré de « Cette énergie gaspillée par le vol – »

Cette sélection d’un poème plus long de Lotte LS évoque une scène domestique, émergeant de la mémoire. Les objets en lambeaux, cassés et négligés d’une maison s’accumulent et, à mesure qu’ils le font, les exigences de ces objets deviennent évidentes. Un désordre n’est pas inerte. La vaisselle sale est exigeante. Ici, la maison n’est pas un lieu de sécurité ou de confort mais un lieu de travail. Pourtant, il n’y a pas de grève, seulement une fuite. Sélectionné par Anne Boyer

Par Lotte LS

Mais de quoi est-ce que je me souviens ?
Les étagères en désordre, la poussière s’accumule sur les bords
d’une photographie, d’un sac de transport cassé,
un évier plein de vaisselle
souriant dans le crépuscule civil.
Où faire grève quand le travail est à la maison ?
Une petite voix persistante qui dit :
sors, sors —

est poète et essayiste. Ses mémoires sur le cancer et les soins, « The Undying », ont remporté un prix Pulitzer 2020 pour la non-fiction générale. est un poète vivant à Great Yarmouth, une ville située à l’extrême est de l’Angleterre. Ses écrits comprennent un pamphlet avec Tripwire intitulé « Une ville, trois villes, une figue, une émeute, deux jacinthes bleues, trois débuts, cinq lettres, une « mort », deux solitudes, des façades, quatre chiens en liberté,… » de la poète marocaine et féministe marxiste Saïda Menebhi et de plus courts pamphlets de poésie auto-publiés comme « sans titre (Islande) ». « CETTE ÉNERGIE GASPILLÉE PAR LE VOL — » est désormais disponible chez Pamenar Press, accompagné d’une traduction allemande de la poète et traductrice Lotta Thiessen.

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