Justin Torres, auteur de « Blackouts », remporte le National Book Award for Fiction

Justin Torres, auteur de « Blackouts », remporte le National Book Award for Fiction

En plus des prix annoncés mercredi, la National Book Foundation a décerné deux prix pour l’ensemble de sa carrière. Rita Dove a remporté la Médaille pour contribution distinguée aux lettres américaines pour son œuvre, qui comprend 11 livres de poésie. Dove a été le premier poète noir lauréat des États-Unis dans les années 1990. Le prix littéraire pour service exceptionnel rendu à la communauté littéraire américaine a été décerné à Paul Yamazaki, principal acheteur chez City Lights Booksellers & Publishers à San Francisco.

Parfois, le sujet de la guerre en Israël et à Gaza était évoqué. La poète Heid E. Erdrich, qui a présenté le lauréat de la poésie, a souligné que « la souffrance humaine à Gaza est au premier plan de nos pensées » et a noté que « la poésie est ce que nous recherchons dans notre chagrin ».

Quelques jours avant la cérémonie, des rumeurs circulaient selon lesquelles un groupe de finalistes envisageait de faire une sorte de déclaration sur la guerre à Gaza, mais les sponsors et les organisateurs ne savaient pas ce que cela pourrait impliquer. Deux sponsors, Zibby Media et Book of the Month, ont décidé de ne pas assister à la cérémonie et Zibby Media a complètement retiré son parrainage.

Il n’est pas rare que la politique et les événements mondiaux orientent les conversations et les discours lors des National Book Awards. Dans le passé, les lauréats se sont prononcés contre le racisme en Amérique, le manque de diversité dans l’édition et les menaces contre la liberté d’expression alors que les interdictions de livres se multipliaient dans tout le pays.

Depuis l’attaque contre Israël par des militants du Hamas le 7 octobre et la campagne militaire israélienne qui a suivi à Gaza, les institutions littéraires et culturelles se demandent comment répondre au conflit. Récemment, plusieurs événements littéraires ont été perturbés ou annulés. Lundi soir, des manifestants pro-palestiniens ont interrompu une cérémonie de remise de prix littéraires au Canada, montant à un moment donné sur scène et brandissant une pancarte accusant la Banque Scotia, qui finance le Prix Scotiabank Giller, de financer le génocide. Certains événements mettant en vedette des artistes et écrivains palestiniens ont été annulés ou reportés, notamment la Foire du livre de Francfort.

L’appel collectif au cessez-le-feu a suscité les applaudissements de certains participants à la cérémonie des National Book Awards, mais les remarques ne semblent pas aussi polarisantes ou perturbatrices que les organisateurs l’avaient craint. Mardi, après des informations selon lesquelles certains sponsors prévoyaient de sauter la cérémonie, la National Book Foundation a publié une déclaration pour apaiser la controverse en cours, notant que des déclarations politiques avaient été faites par les gagnants dans le passé.

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