Les principaux termes du RNC qui illustrent l'ère Trump
L’objectif d’une convention politique américaine, du moins dans les parties diffusées au public, est de trouver un langage universel qui fera avancer une idéologie particulière. À cet égard, de nombreux discours prononcés à Milwaukee cette semaine ont semblé, disons, conventionnels. Des positions controversées sur l’économie, l’immigration, l’avortement et la loi ont été enveloppées dans des concepts auxquels personne ne pouvait s’opposer : liberté, sécurité, travail acharné, unité.
Mais ce n’est pas tout, bien sûr. Les appels à l’espoir et à l’optimisme se heurtent aux visions de carnage et de chaos. Accuser l’autre camp de la polarisation est en soi polarisant. De telles contradictions font partie intégrante du langage politique. Un parti est, entre autres choses, une machine à produire du sens – un système évolutif de métaphores et de mythes, d’idiomes et de slogans. La convention républicaine, qui a fourni un portefeuille d’images mémorables (ou du moins mémorables), a été portée par un typhon de mots. Tant de mots !
Certains, comme ceux mentionnés ci-dessus, étaient des termes vides de sens du discours public. D’autres – « inflation », « obligation de véhicule électrique », « libre choix scolaire », « endoctrinement éveillé » – transmettaient un message clair à la base. Mais la politique ne parle pas seulement le langage de la politique et de la platitude. Elle a sa propre poésie, un lexique de mots complexes qui appellent à l’interprétation. En voici quelques-uns – un glossaire partiel et provisoire du républicanisme huit ans après le début de l’ère Trump.
Lorsque le mouvement MAGA est né pendant la campagne de 2016, on pouvait s’interroger sur le sens précis du dernier mot. Quand l’Amérique a-t-elle été grande, ou pas grande, ou cessé d’être grande ? Cette fois-ci, les réponses étaient évidentes et martelées à chaque occasion. Un âge d’or avait commencé le 20 janvier 2017 et s’était terminé brusquement quatre ans plus tard. Le relancer impliquait d’élargir le slogan : les soirs successifs, les orateurs ont promis que Donald Trump rendrait l’Amérique prospère, sûre et forte… à nouveau. Comme cela avait été le cas lors de la première administration de Trump, qui correspond plus ou moins au début de l’histoire. Le dernier soir, la formule originale a été modifiée pour devenir « Make America Great Once Again », ce qui ne donne pas un acronyme facilement prononçable (MAGOA ?) et suggère une certaine détermination lasse. Renouveau ou éternel retour ? C’est reparti !